Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fermement rejeté les critiques sur la place des militaires en politique, notamment celles d'Alain-Claude Bilie-By-Nze et d'Ali Akbar Onanga Y'Obegue. Qualifiant ce débat de "faux débat de politicards", il a rappelé que plusieurs figures historiques, à l'image d'Omar Bongo Ondimba ou encore de Dwight Eisenhower, étaient issus du corps militaire avant d'accéder au pouvoir.

Le Chef de l'État a souligné que si un militaire actif doit rester dans une caserne, rien n'interdit à un ancien soldat d'embrasser une carrière politique. Il a cité d'autres exemples comme Charles de Gaulle, Amadou Toumani Touré et Abdel Fattah al-Sissi pour démontrer que l'armée a souvent été un vecteur de leadership politique. "Ce que nos adversaires refusent de reconnaître, c'est qu'un militaire est venu donner des cours de politique à de soi-disant docteurs et experts en la matière", a-t-il affirmé.

Insistant sur la nature inclusive du régime en place, Oligui Nguema a précisé que la transition actuelle repose sur un équilibre civilo-militaire, largement composé de civils. Il estime que les critiques de ses opposants traduisent une méconnaissance du rôle stabilisateur de l'armée en période de transition et réaffirme sa volonté de conduire le pays vers une gouvernance rénovée.

Avec Medias241