Ce jeudi 17 avril 2025, la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a organisé un atelier au palais des arts et de la culture Ngarta Tomalbaye visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la société civile et des autorités locales. Cet événement, ouvert par le préfet du département du Barh-Koh, Oumar Ali Nanina, s'inscrit dans une démarche de promotion des droits humains et de lutte contre les violations persistantes.

Dans son intervention, Ziller Djerambeté, chef d'antenne de la CNDH, a mis en avant la formation des participants aux techniques de monitoring et de reporting, ainsi que l'harmonisation des méthodes de collecte de données sur les violations des droits fondamentaux. Il a rappelé que malgré la création de la CNDH en 2018, des défis tels que l'impunité judiciaire, la traite des personnes et les détentions arbitraires subsistent et nécessitent un renforcement des actions de protection.

Le vice-président de la sous-commission prévention de la torture, Banadji Boguel, a souligné l'importance de cette formation pour uniformiser les pratiques et partager les expériences dans la lutte contre les abus. Il a insisté sur la nécessité d'une implication active de tous les participants pour améliorer la documentation des violations et engager des actions concrètes.

Dans son discours d'ouverture, le préfet Oumar Ali Nanina a rappelé l'engagement du Tchad depuis son indépendance en 1960 à respecter et promouvoir les droits de l'Homme, notamment par la création de la CNDH lors du Forum National Inclusif de 2018. Il a mis en exergue le rôle clé de la commission, qui sert de pont entre le gouvernement et la société civile, tout en appelant à plus de visibilité et de soutien institutionnel pour renforcer son efficacité.