Monsieur Kogouna, merci de nous accorder cet entretien. Aujourd'hui marque exactement un an depuis la première édition du Festival Yanguirbé. Quel bilan dressez-vous ?

Merci à vous. Effectivement, jour pour jour, cela fait un an que nous avons lancé avec foi et détermination la première édition du Festival Yanguirbé. C'était un moment de rassemblement, de partage et de valorisation de la culture des 14 communautés du Grand Moyen-Chari.

Le bilan est globalement positif, malgré quelques défis.

Justement, on parle de certains prix qui n'ont pas encore été réglés. Qu'en est-il ?

Vous avez raison. Il reste effectivement un prix non réglé, celui destiné à la communauté Sara Kaba, vainqueur de la première édition. Et je tiens à le dire officiellement à travers vos micros : je prends personnellement l'engagement de régler ce prix lors de la cérémonie d'ouverture de la deuxième édition du festival. C'est un devoir moral et une promesse que je respecte.

Parlons maintenant de la prochaine édition. Que préparez-vous concrètement ?

Cette fois-ci, nous sommes en réflexion pour mettre en place un comité d'organisation avec une représentation claire de chaque communauté. Nous sommes en train de rédiger les critères de sélection pour un comité plus structuré et plus transparent. L'objectif est d'impliquer tous les acteurs de manière équitable.

Nous restons ouverts aux personnes de bonne volonté, aux partenaires sincères qui veulent soutenir la culture. D'ailleurs, nous avons officiellement introduit une correspondance auprès du ministère de la Culture pour engager un dialogue. À ce stade, le ministre Abakar Djermah Aumi ne s'est pas encore engagé pour la deuxième édition. Mais je le respecte profondément : c'est un digne fils du Grand Moyen-Chari, et personnellement, je reconnais que c'est en grande partie grâce à lui que le Festival Yanguirbé a pu survivre jusqu'ici.

Il y a aussi des bruits concernant des tentatives de récupération du festival. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?

Oui, j'ai entendu certaines personnes mal intentionnées essayer de s'approprier ce que nous avons construit avec effort et honnêteté. Je veux être clair à travers votre micro : le Festival Yanguirbé m'appartient légalement. J'ai tous les documents notariés, validés par le BUTDRA, et le reste, c'est la justice qui fera son travail.

Je suis serein. Je suis même en concertation avec mes avocats pour sécuriser la suite. La division ne m'effraie pas. Elle me rend plus fort et m'aide à mieux structurer ce projet. Ce festival est né d'un rêve pour notre région, pas d'un conflit.

Un dernier mot aux jeunes et aux communautés du Grand Moyen-Chari ?

Je leur dis simplement ceci : le Festival Yanguirbé est un bien commun, au service de notre culture, de notre identité et de notre avenir. Restons unis, concentrés sur ce qui nous rassemble. Ensemble, nous ferons de la deuxième édition à Koumra, dans la province du Mandoul, un moment inoubliable. Et comme toujours, la date vous sera communiquée très bientôt.