Dans une démonstration ferme de sa politique de salubrité et de lutte contre les substances illicites, la municipalité de N'Djamena a procédé ce mercredi à l'incinération d'une importante quantité de produits prohibés, dont la chicha, des médicaments périmés et des sucreries impropres à la consommation.

L'opération, menée dans un site sécurisé en périphérie de la capitale, a permis de détruire plus de 1800 bouteilles de chicha, 700 cartons de produits associés, 500 palettes de sucreries périmées, 700 cartons de médicaments et 20 sacs de plastique Leida de 100 kg chacun, conformément aux normes environnementales en vigueur.

Cette initiative fait suite à une série d'opérations de saisie menées par la mairie de N'Djamena en collaboration avec la Police nationale, la Gendarmerie et les communes d'arrondissement. Elle s'inscrit dans le prolongement de l'interdiction de la chicha dans la capitale, une mesure entrée en vigueur fin juillet et qui suscite des réactions contrastées au sein de la population.

Selon les autorités, la consommation de chicha représente un danger sanitaire majeur, équivalant à plusieurs dizaines de cigarettes par séance. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur les risques de cancer, de maladies respiratoires et de transmission d'infections liés à cette pratique.

La cérémonie d'incinération s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont Mme Amina Kodjiana, Déléguée Générale du Gouvernement auprès de la commune de N'Djamena, le Maire Senoussi Hassana Abdoulaye, des représentants du ministère de la Sécurité publique, du Parquet, ainsi que des forces de l'ordre et de la société civile.