Les réseaux sociaux sont un miroir géant de notre société actuelle. Ils nous font vivre H24 des réalités jadis présupposées.

Aujourd'hui, pour qui sait faire la part des choses, il devient facile de se rendre compte, non sans un pincement au cœur, que nous sommes, à bien des égards, le poison de notre quasi suicide collectif.

Qu'est-ce qu'il est facile de pointer du doigt les forces étrangères pour nos lacunes institutionnelles !!!

Qu'est-ce qu'il est facile de pointer du doigt nos voisins, nos parents, nos amis, pour nos problèmes personnels !!!

Qu'est-ce qu'il est facile de faire trébucher nos frères, nos sœurs, nos amis, quand la course nous échappe !!!

Tel un panier à crabes, il semble impossible, même pour les goliaths d'entre nous, de s'extraire du panier sans être systématiquement happé vers le bas par les autres crabes !!!

Inéluctablement, grâce aux réseaux sociaux, nous nous devons mutuellement de nous regarder, nous africains, et de constater à quel point nos comportements nous détruisent.

De constater à quel point nous sommes, certes à des degrés différents, d'une toxicité absolue pour nos efforts de développement aussi bien personnel, humain, économique que social.

De constater à quel point, tous autant que nous sommes, avons dérivé du réel de l'Afrique, du réel de la jeunesse de pays en voie d'émergence en pleine globalisation de la planète.

Inéluctablement encore une fois, grâce aux réseaux sociaux on peut prendre en photo notre grand plongeon vers les abîmes, à des années lumières des exigences du 21eme siècle.

Ce constat devrait nous questionner en priorité sur comment être un bon africain dans l'intérêt de l'Afrique d'aujourd'hui et de demain?

Si au travers des réseaux sociaux, aujourd'hui ou demain vous aussi ne constatez pas tout ceci, alors je me trompe lourdement de combat et d'attentes.

Être un africain non nocif pour l'Afrique serait-il devenu une espèce en voie de disparition ?

De grâce, revoyons-nous collectivement et individuellement ; revoyons notre "africanité" car l'Afrique, berceau de l'humanité, a besoin de ses enfants raisonnables, sages, prudents, endurants, solidaires, justes, entrepreneurs, travailleurs.

La terre mère a besoin que nous mettions un termes à plus de 4 siècles d'inertie endémique.

Fraternellement.

Dr Me Ruth Carelle Nguemdom